puis descend dans les taillis, traverse le vallon et, démasqué, va gratter à la porte de la Légère.
La Suzou vient les pieds nus.
— Comme tu arrives tard, mon Milou, dit-elle à demi-voix.
— Oui, mais me voilà…
Et il la prend sur ses bras, assise comme un petit enfant, puis monte l’échelle de meunier qui de dehors va au grenier. La petite se tient à son col et l’embrasse en riant tandis qu’il escalade les barreaux.
— Tiens, dit-elle, un « poutou » à chaque échelon.
À la première pique du jour, Milou va se terrer au Bois-des-Loups. Ça commence à l’ennuyer de passer la journée à dormir sous terre. S’il eût cru que la demoiselle Céleste ne portât pas de plainte, il ne se serait pas ainsi mussé. De quitter sa cache maintenant et de se montrer en plein jour, on se demanderait d’où il sort… Le mieux serait qu’il s’en fût de nuit et revînt après en racontant quelque histoire.
Alors il compte ce qu’il y a dans le sac de