Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/267

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Alors il sort du puits et la petite lui saute au cou.

Elle est dans une grande joie d’avoir son Milou tous les jours à elle, ou toutes les nuits plutôt. Elle est heureuse de lui être utile, de veiller sur lui ; son petit cœur aimant lui fait désirer de ne jamais le quitter. En marchant, elle se serre contre lui, s’accroche à son bras, et à chaque instant sa tête ébouriffée se lève pour solliciter un regard de son grand ami.

Et elle lui raconte ce qu’elle sait.

À une femme qui lavait à l’étang, elle a ouï dire qu’à Maumont les gens se demandaient de quoi il était devenu.

— Et rien de plus ?

— Non… Quand on lui en parle, la demoiselle dit qu’elle ne sait où tu es, ni pourquoi tu es parti…

— Les gendarmes ne sont pas venus ?

— Non… la femme l’aurait bien dit.

Arrivés chez la vieille Légère, on se met autour d’une table boiteuse calée avec une pierre. Milou, affamé, mange deux grandes assiettées