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Elle n’est pas bien persuadée, l’enfant.

— Tu ne m’aimes plus ! Je le connais bien !

— Tu es une petite sotte !

Et il la prend et l’embrasse, ce qu’il croit être une raison sans réplique.

Au petit jour, il explique à la Suzou qu’il est obligé de se cacher pour s’être battu et avoir cogné son homme un peu fort. Il l’envoie chercher un bon coin du chanteau, puis lui fait la leçon lorsqu’elle revient.

— Écoute, je vais me cacher au fond du puits de mine du Bois-des-Loups. Ce soir, à la tombée de la nuit, tu passeras tout contre, et si je puis sortir, tu chanteras :


Moun paï m’a marida
Ma maï ta be…


Si, le contraire, tu avais ouï dire quelque chose… qu’on me cherche… tu chanterais le commencement des Vêpres sauvages :


En d’un bâtou en dous bâtous,
Entaü chanten las vépras chas nous !


La petite s’étonne fort de tout ça, mais pro-