Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/255

Cette page a été validée par deux contributeurs.

volonté. Lui qui s’était figuré, parce qu’elle a le double de son âge et qu’elle le trouve à sa fantaisie, la gouverner à son gré, il est tout surpris et vexé d’être obligé d’obéir et de demander grâce. Il ne le montre pas, pourtant. Outre qu’il ne trouverait jamais une semblable place, le mauvais sujet songe des fois à certaines paroles à lui dites par ce coquin de Verdil, un jour qu’ils buvaient chopine chez la Subielle à Saint-Agnan.

« Il doit y en avoir des écus, dans cette maison ! »

Instinctivement, sans savoir au juste de quelle manière ces écus pourraient devenir siens, Milou tient à ne pas s’en éloigner. Il voudrait bien les avoir en poche, ces écus ; car il lui tarde fort de retourner à Périgueux. La débauche, la luxure, l’attirent. Depuis qu’il en a tâté, il ne prise point les plaisirs que la crapule n’assaisonne pas. Tout de suite ce rustre a mordu aux choses du vice, aux vilenies de la chair vénale. La petite Suzou, menue, gracile, de nature aimante,