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VIII


Sur le vieux chemin de Périgueux, deux jeunes hommes s’en vont lestement un bâton à la main. L’un est le grand Milou bien reconnaissable à sa taille et à sa carrure, dont il n’y a pas les pareilles au pays depuis que Jean Rudel a disparu de la « franchise de Chasseins ». Son compagnon de route est un nommé Gantonet, ou autrement de son « saffre » ou sobriquet, Verdil.

Ce Gantonet est bien le plus grand gueusard de la contrée. C’est un ancien remplaçant, ivrogne, fainéant, et voleur comme une « jasse » qui est à dire une pie. Son petit bien il l’a