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gris. Elle le tance lorsqu’il est comme ça et lui parle sérieusement :

— Je n’aime pas les ivrognes !… que ça ne t’arrive plus !

Lui fait le cagnard et tâche de s’excuser : on lui a mêlé de « la goutte » avec du vin blanc… ou quelque histoire comme ça.

En ces occasions, la demoiselle fait des réflexions et se félicite d’être restée libre de sa personne. Si elle avait eu des faiblesses pour ce garçon, où en serait-elle maintenant ? Sûrement il abuserait de la maîtrise qu’elle lui aurait donnée. Pour avoir compris seulement qu’elle le voulait, ça lui fait prendre des manières de parler et de faire, un peu trop sans façons des fois.

À quoi ça a tenu pourtant ! à ce coup de fusil…

Quelquefois Céleste fait aller Milou à la chasse. Elle veut envoyer un lièvre ou bien une couple de bécasses à son oncle de Périgueux. D’autres fois, elle voudrait faire manger une perdrix aux choux à l’amie chez qui elle descend le dimanche à Saint-Agnan, et qui doit la venir voir.