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ment je crois que la sangle n’est pas assez serrée…

— Je vais la serrer.

Et il se met en posture. Sa tête est appuyée aux côtes de la jument, un peu au-dessous de la planchette, et il voit la naissance du mollet de la demoiselle, avec les rubans noirs qui tiennent le petit soulier, et montent autour de la jambe en s’entre-croisant sur le bas blanc…

La sangle resserrée, un peu rouge pour s’être baissé, ou pour ce qu’il a vu, Milou prend une jolie gaule de noisetier qu’il a été couper le matin même tout exprès, et la donne à la demoiselle Céleste.

Elle la prend, et, souriant à demi, lui en donne un léger coup sur l’épaule :

— Merci, petit…

Et elle descend le terme au bas duquel la cousine l’attend.

Rentré à la maison, Milou dit à la Poulette :

— Je sais un lièvre là-bas, dans les boiges de Martrinchas, je vais essayer de le tuer… vous garderez bien toute seule ?