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VI


Resté seul, Milou se pense que la demoiselle ne sera pas de retour avant midi, et qu’il a grandement le temps d’aller voir la petite Suzou. Deux fois cette semaine il y est allé de nuit, mais il lui tarde de se faire voir dans ses habillements neufs. Il descend de Maumont dans la combe-maigre et file sous bois comme un lièvre. La petite est devant la porte, assise, qui fait manger de l’herbe à une brebis achetée par sa « grande » à la dernière foire d’Hautefort. En voyant son bel ami, elle court au-devant et lui saute au col :

— Comme tu es brave, mon Milou !