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Il sourit assez niaisement.

— Sais-tu travailler la terre ?

Il avoue que non.

— Tu ne saurais pas tenir un jardin ?

Pour ça, si, il sait bêcher…

— Et pour soigner un cheval ?

Il sait manier l’étrille, du moins il le dit.

— Est-ce que tu te conviens bien avec les mineurs ?

Non, il ne s’y convient pas trop ; il y a beaucoup de peine et il ne gagne guère de sous…

Dis-moi, j’ai besoin d’un domestique qui sache un peu faire ce petit train-train du jardin et de la jument… veux-tu venir ici ?

— Oui bien, demoiselle.

— Mais, fais attention que je veux quelqu’un de confiance, qui prenne bien mes intérêts…

— Pour ça, je le vous promets.

— Combien veux-tu gagner ?

— Ça sera à votre volonté.

— Eh bien, je te donnerai quinze pistoles l’an et un habillement.

Le grand Milou en a un éblouissement.