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s’arrondit au niveau des prés environnants, et dont la cime porte un village d’une dizaine de maisons, appelé Maumont, Malo monte, comme disent les anciens titres. Ainsi que le signifie le nom, c’est un mauvais mont, où le rocher affleure partout, où la pierre foisonne, où rien ne pousse, sinon des broussailles, des églantiers, et çà et là quelques pieds de vigne implantés dans une crevasse, qui rampent sur de grandes mont-joies de pierres amoncelées.

Les chemins qui servent de rues au village sont tracés sur le roc par les roues des charrettes, et des « sols », ou aires à battre le blé, creusés au pic, s’étendent devant les granges et dans les cafourches. Le lieu est ancien, cependant les maisons ne semblent pas très vieilles, pour avoir été réparées ou reconstruites. Dans l’encoignure d’une basse-cour, une ancienne petite chapelle indiquée par une croix de pierre et un « fenestrou » ogival, sert d’étable à brebis. C’est qu’il y avait là un ancien prieuré régulier du nom de sainte Magdelaine, dépendant de l’abbaye de Tourtoirac.