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— J’ai mes quinze ans ce matin.

— Eh bien, tes quinze ans ?

— Maintenant embrasse-moi comme ta mie ?

Elle est là sur la paille assise près de lui, naïvement provocante.

Il veut se défaire d’elle.

— Ça n’est pas le tout d’avoir quinze ans.

— Quoi de plus il faut ?

Milou ne sait que dire et commence à se troubler.

— Il faut que les filles aient des « tétis », fait-il enfin.

— J’en ai bien.

— Mais gros.

— Comment gros ?

— De quoi remplir la main de leur galant, dit-il en riant.

Tranquillement, la drole défait la coulisse de sa chemise et lui montre deux jolis petits nénés :

— Tiens, mon Milou, dit-elle bonnement en lui prenant la main, mesure.