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— Tout de même, mon pauvre Géry, pour ne pas te faire revenir, je vais mettre par écrit ce qu’il me faut.

Et, sur un bout de papier, le clerc prend des notes au crayon.

— Voilà ce qu’il avait au bras gauche, dit le domestique en mettant sur la table un ruban vert broché de fleurs jaunes.

Puis, ayant bu un coup de vin versé par Rupin, le vieux s’en retourne à l’hospice.

— Puisque vous êtes là, vous serez son parrain ! dit le clerc au jeune homme : quel petit nom voulez-vous lui donner ?

— Moi, je m’appelle Émile…

— Ça y est : Émile Malvenu !

— Maintenant, continuons, reprend Rupin, en attaquant un quartier de confit d’oie.

En arrivant à l’hospice de Périgueux, ce petit Malvenu, transi, affamé, crie tant, que la sœur dit à la nourrice au gros pis :

— Faites le téter un peu, ce diablotin, il meurt de faim.

Pendant ce temps, elle change de « drapes »