Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XV


Jean est reparti ; voici déjà un mois qu’on ne l’a vu dans « la franchise de Chasseins », où on ne le reverra plus jamais. Pour la petite Nicette, elle grossit toujours. Elle a lâché un peu son cotillon par devant et ne serre pas sa brassière : ainsi ça ne se voit pas autant. Et puis, lorsqu’elle est dehors avec ses chèvres, dans son tablier relevé elle porte de l’herbe ou des feuilles. Mais tout cela ne peut avoir qu’un temps ; avant peu la chose sera tellement visible qu’elle ne la pourra plus céler. Déjà la Coulaude, la vilaine « boucatière », la regarde passer en ricanant :