force lui est bien de partir, avec quatre écus pour ses frais de gésine et payer la matrone ventrière. C’est un prix fait comme les tortillons, et M. Rudel paie « recta », comme il dit.
La Marsillaque partie, il s’agit de la remplacer par la Nicette. Mais les précautions de la Guillone marquent bien que ça n’ira pas tout seul et qu’il faudra négocier. Heureusement, la Michone est là. Dans sa jeunesse, étant accorte et belle drole, elle a servi aux plaisirs de M. Rudel ; maintenant elle fait la cuisine, et aussi un autre vilain métier. Elle lui sert à piper les belles filles, et à arraisonner des fois les parents d’icelles qui ont quelque appréhension de les laisser entrer à son service.
Passant devant chez la Guillone en faisant son bas, la Michone, avec un air chattemite, demande si par aventure on n’aurait pas vu un petit « canetou » qui avait la crampe et qui a dû rester par là au bord d’un chemin.
Non, la Guillone ne l’a pas vu.
Mais une rencontre de deux femmes de village ne va pas sans quelques « platusseries ».