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XII


Jean parti et forclos de la « franchise de Chasseins », M. Rudel se figure avoir pris la pie au nid, comme on dit. Mais lorsqu’il s’aperçoit que la petite n’est jamais seule, qu’elle et sa mère nourrice s’en vont toujours deux à deux, comme les scieurs de long, ça le met en colère. Il comprend que son fils a mis la Guillone en défiance de lui. Jamais, depuis qu’il a l’âge d’homme, personne à Chasseins, ni même dans la commune, n’a osé lui résister, ni en face, ni de biais. Sa haine contre Jean s’accroît de cette déception ; il le voudrait savoir mort. Mais quand on lui parle de son fils, et que des