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rurent et la trouvèrent courant à quatre pattes : elle se croyait changée en louve.

Quoique, en général, elle ne fut pas dangereuse pour ses femmes, elle avait cependant des accès de fureur pendant lesquels il était difficile de la maîtriser. La Géraude, forte comme un homme, en venait à bout non sans peine, en joignant la persuasion à ses efforts. Il devenait nécessaire de la surveiller plus étroitement. Un jour, elle mit le feu à son lit, que la Martille, survenant, put heureusement éteindre.

— Il faudra bien finir par la faire enfermer, dit M. Boyssier à qui la chambrière était allée rendre compte de la situation.

Ce moment arriva bientôt. Un matin, ayant retrouvé son fusil, caché par la Martille au fond d’un placard laissé ouvert par mégarde, la pauvre folle tira sur un chasseur qui passait près du château. Celui-ci, mal content d’avoir reçu quelques plombs dans les jambes, fit une plainte en règle qui motiva un arrêté du préfet ordonnant l’internement, à l’asile des aliénés de Leyme, de la demoiselle « du Jarry de la Ralphie (Marie-Valérie) ».