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VII


M. de La Ralphie tomba tout d’un coup comme un bon cheval de sang.

L’enterrement se fit à Fontagnac dans le caveau de famille.

Valérie eut une crise de douleur qui dura quelques jours et s’apaisa assez vite sans laisser de traces bien profondes. Elle aimait son père, pourtant, mais d’une manière égoïste. Elle avait alors dix-sept ans. Elle fit aussitôt acte de volonté en quittant le couvent pour aller s’installer dans la maison de la rue Barbecane en attendant que Guersac fût réparé. Elle y ordonna de nouveaux aménagements, fit changer les papiers, refaire les plafonds et les peintures.

Quoique dispensé par la loi, M. de Brossac, par convenance de situation et en souvenir de M. de La Ralphie, accepta la tutelle de Valérie. Ce fut, du reste, une tutelle purement nominale, car elle ordonnait et réglait toutes ses affaires avec décision et une entente très claire de ses intérêts. Ses revenus, en y comprenant l’héritage de la grand’tante, allaient à une vingtaine de mille francs, qui, pour l’époque et le pays, en faisaient une riche héritière ; aussi, bientôt, vit-on apparaître des prétendants.

Le premier en date fut le fils Decoureau (Anatole), ci-devant jeune homme de trente-cinq ans, revenant de Paris, où il avait fait son droit tout à loisir.