la guerre, M. Desvars avait inventé une mitrailleuse. C’était le moment où l’on parlait beaucoup de ces engins, maintenant à peu près oubliés. Cette mitrailleuse, présentée au Comité d’artillerie, avait eu les honneurs d’un examen, à la suite duquel elle avait été rejetée, malgré quelques détails bien compris, comme presque aussi dangereuse pour les servants que pour l’ennemi.
Entre ces inventions principales, M. Desvars avait encore imaginé quelques machines de moindre importance : une hélice spéciale pour la direction des ballons ; un appareil pour arrêter les chevaux emportés ; un robinet-compteur pour les liquides et quelques autres mécaniques de ce genre.
Mais toujours, petites ou grandes, les inventions de M. Desvars avaient échoué par un manque regrettable d’utilité ou une imperfection de fonctionnement pratique.
Comme l’avait dit le Moniteur général des Inventions, à propos de la moissonneuse : « Il ne suffit pas qu’une moissonneuse soit ingénieusement conçue, que certaines parties soient bien adaptées ; il faut encore que, dans son ensemble, la machine soit apte à moissonner… »
Tous ces essais malheureux n’avaient pas découragé M. Desvars. Dans les commencements, il employait des ouvriers mécaniciens à chers deniers ;