hautement que le seul jeu masculin possible était le foot-ball.
« Mistress Pet-de-Loup », elle, ne déclara rien, mais elle prit une bonbonnière et offrit au visiteur des bonbons anglais : « -plum », avec les grimaces cérémonieuses les plus bizarres. C’était encore une manie de cette dame que la cérémonie : elle ne disait jamais « mon mari », mais « Monsieur Monturel ». Avec elle on n’en finissait jamais, tant il fallait observer de pointilleries solennelles. Cela était porté si loin que, selon la vieille dame Desguilhem, après une politesse, une attention conjugale, un léger service, elle ne manquait jamais de dire à son époux :
« Grand merci, monsieur Monturel ! »
Le receveur s’amusait à observer ces fantoches anglomanisés : cela le changeait un peu des vilains bonshommes, mâles et femelles, entrevus dans ses précédentes visites. Ceux-ci étaient d’un ridicule achevé, mais ne paraissaient pas méchants ; au moins ne fut-il pas question des voisins dans cette visite. Mais c’est que ces dames étaient tellement préoccupées d’étaler leur anglomanie, qui, croyaient-elles, les tirait hors de pair, qu’elles n’eurent pas le loisir de dauber sur le prochain. Le percepteur était descendu au bureau, demandé par un gros contribuable ; sans quoi, il n’eût pas manqué de parler orgueilleusement de sa fortune, de sa parenté, de ses rela-