Page:Eugène Le Roy - Les Gens d’Auberoque, 1907.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

bureau au rez-de-chaussée, de deux vastes chambres au premier et, au-dessus, d’un immense grenier. Au midi, les fenêtres s’ouvraient sur le vallon verdoyant au fond duquel coulait un petit ruisseau bordé de vergnes, qui après un assez long parcours affluait à la Dordogne. Le jardin, soutenu par une muraille en terrasse, était divisé en deux comme l’habitation, par un mur à hauteur d’appui. Du côté du bourg, une étroite cour longée par le grand chemin de Périgueux donnait accès à la maison.

L’après-midi se passa, pour le nouveau receveur, à reconnaître les registres et les documents du bureau, au moyen de l’inventaire que lui avait laissé son prédécesseur en lui remettant le service, à Périgueux. Puis il s’occupa de son installation personnelle, défit sa malle, plaça son linge dans une vieille commode à poignées de cuivre et accrocha ses vêtements à un porte-manteau enfermé dans un placard. En dépliant sa redingote, il songea qu’il lui fallait l’endosser le lendemain pour les visites obligées, et cela le fit maugréer contre cette corvée…

Le soir, ayant dîné, M. Lefrancq rentra chez lui, malgré les promesses alléchantes de madame Jammet l’assurant que ces messieurs allaient venir faire leur partie : M. Bourdal, le notaire ; le greffier, M. Foussac ; M. Desguilhem, l’huissier ;