nistrations formalistes ; mais il faut reconnaître pourtant que Brid’oison avait du bon. Si M. Lavarde, en sa qualité de maire, avait reçu et ouvert les plis, puis lu les soumissions, comme il le devait, la connivence coupable entre ces deux pendards, Capgier et Coustau, fut restée sans effet. Ensuite, si, au lieu de signer le procès-verbal en blanc, les membres du bureau eussent attendu qu’il fût rédigé, Capgier n’eût pas osé changer le rang de Coustau, ou, s’il l’eût fait, le maire s’en serait aperçu en le lisant, et cela aurait éveillé des soupçons… Oui, je ne m’en dédis pas, Brid’oison avait du bon !
Après l’adjudication, la pose de la première pierre. Madame Chaboin, M. Duffart et le député son cousin vinrent tout exprès de Paris à cette occasion. Le député avait même promis d’amener le ministre des cultes, un quasi compatriote ; mais celui-ci, qui ne se souciait pas d’être hébergé au château comme le comportait l’invitation, et de se produire en public avec l’ancienne « acquittée » de la « Mer nouvelle de Tombouctou », comme on appelait la Chaboin à Paris, trouva au dernier moment une de ces excuses qui ne font jamais défaut aux personnages officiels qui ne veulent pas tenir leurs promesses. Le député se rabattit alors sur le préfet Cottignac ; mais le Gascon, qui avait le nez fin, sachant le refus du ministre, s’excusa comme lui. Alors, le député se tirant en arrière à son tour, M. Duffart le conseiller général