lation d’Auberoque, lorsque l’on sut que M. Desvars avait adressé à l’huissier le montant du billet Chaboin avec les intérêts et les frais. Et cette surprise augmenta encore, lorsque l’on sut que l’inventeur avait envoyé largement, plus qu’il n’était nécessaire, comme un homme qui ne compte pas, en priant M. Desguilhem de remettre le surplus à sa fille, avec le billet et la procédure. Pour que M. Desvars négligeât ainsi quatre-vingts et quelques francs d’excédent, il fallait que ses affaires fussent en bon chemin :
« S’il allait faire fortune ! » se disaient ses concitoyens, subitement jaloux.
Cette pensée, jointe à la déception de perdre, avec cette déconfiture évitée, un long sujet de bavardages, disposait mal les esprits pour l’inventeur. On lui en voulait presque d’avoir paré le coup ménagé par le rusé Guérapin. Lui ne se souciait guère de ce que l’on pensait de sa personne à Auberoque, et continuait à battre le pavé de Paris pour placer son vélocepéde.
Trois ou quatre jours après l’envoi des fonds, arriva par la voiture de Périgueux, à l’adresse de mademoiselle Desvars, un paquet venant du Louvre, avec cette mention : « Envoi de M. Desvars ».
Oh ! alors, l’étonnement redoubla. Décidément, l’inventeur avait fait de bonnes affaires là-bas : on ne pouvait en douter, puisqu’il avait l’esprit assez