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Cette réponse avait mis l’archi-millionnaire en fureur : elle avait tempêté, crié, juré qu’elle ferait casser le brigadier. Mais, éconduite par le capitaine, sa plainte était restée vaine et le brave Pageyrac continua comme devant à fumer tranquillement sa pipe et à faire régner l’ordre et la concorde dans la caserne de gendarmerie, ce qui n’était pas peu méritoire : car, de commander à quatre hommes, ce n’est pas une affaire ; mais de maintenir en paix et bonne amitié cinq ménages comprenant des femmes, des belles-mères et une douzaine de moutards, c’est chose difficile et dont plus de quatre grands administrateurs et diplomates seraient du tout incapables.