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de cette place à l’École de Toulouse : elle se mourait d’ennui dans cet horrible trou !

Mademoiselle de Caveyre reçut avec une cordialité charmante cette ancienne belle qui, savamment maquillée, faisait encore de l’effet, et avait « de l’allure », ainsi que disait Exupère, récemment congédié du service comme brigadier de lanciers. L’entrevue s’agrémenta d’un verre de chartreuse et d’une cigarette : tout de suite les deux femmes s’étaient comprises. Voyant cela, M. Duffart laissa là mademoiselle, et alla seul faire d’autres visites. Chez M. Lefrancq, le conseiller profita de la circonstance pour signaler au receveur quelques délinquants dignes de toute sa bienveillance : Campagnac, un brave homme chargé de famille…

— Et de condamnations aussi ! dit le receveur. C’est la septième fois qu’il est condamné pour délits de chasse ou autres…

— Vraiment ? Mais, cette fois, il paraît qu’il ne chassait pas… le procès-verbal a été fait un peu à la légère… Et puis, il y a aussi Germillat, l’aubergiste de Saint-Guérain, condamné pour n’avoir pas fermé son établissement à l’heure réglementaire…

— Son cas s’est compliqué de tenue de jeu clandestin, remarqua M. Lefrancq.

— Oh ! quelques amis qui jouaient du vin blanc à la « quadrette »… Enfin, monsieur le receveur, je recommande ces braves gens à votre bien-