Page:Eugène Le Roy - Les Gens d’Auberoque, 1907.djvu/157

Cette page a été validée par deux contributeurs.

VII

Au temps qu’il était acoquiné avec une ancienne actrice du théâtre de la ville, M. l’inspecteur Duffart, lorsque les portes du Palais-Bourbon étaient closes, habitait Périgueux, où sa situation irrégulière se dissimulait mieux ; non point par vergogne, car il n’avait qu’une connaissance assez imparfaite de ce sentiment, mais par prudence. Après sa rupture, il songea à s’établir dans son canton, au moins pendant les vacances, et se détermina pour Auberoque. C’est là qu’il se sentait le plus ébranlé ; et puis il tenait à cultiver la connaissance de la richissime madame Chaboin. Celle-ci, qui comptait se servir du conseiller général, l’encouragea fort dans ce projet, en sorte qu’après la clôture de la session, ayant loué à quelques portées de fusil du bourg une maison appelée Belarbre, appartenant à M. Madaillac, monsieur et mademoiselle Duffart s’y installèrent en compagnie de « Baba », un affreux hava-