nieurs proposaient de construire la station dans la plaine de Charmiers… Mais, peut-être, devant l’intérêt bien entendu d’Auberoque, ce chef-lieu de canton si dévoué à S. M. L’Empereur, ferait-on fléchir la raison technique…
Au surplus, il allait s’informer dans les bureaux, demander le dossier, examiner le projet, et demain il espérait pouvoir dire quelque chose de plus précis… Puis, autorisé par les façons cavalières de madame Chaboin, il la pria de venir déjeuner le lendemain, à la préfecture, avec M. Duffart, sans cérémonie, afin de reparler plus commodément de l’affaire.
— Vous êtes bien aimable, monsieur le préfet ! dit madame Chaboin.
— Nous acceptons, mon cher préfet, ajouta M. Duffart.
Le lendemain, au cours de ce déjeuner où madame Chaboin ne mangea guère mais but sec, fut arrêté le plan de conduite de l’affaire, M. Duffart, pour faire sa cour à l’archi-millionnaire, se montra le plus ardent. Il se chargea de la grosse besogne : pétitions, délibérations provoquées des conseils municipaux de la région, avis du conseil d’arrondissement, etc. Madame Chaboin, de son côté, se donna les gants d’avoir à Paris des relations qui pourraient être utiles à la réussite et qu’elle ferait agir. Le préfet, lui, promettait son appui ; il verrait le ministre…