Heureusement, la petite n’était plus dans le jardin.
Mademoiselle de Caveyre tournait par le bureau avec des effets de hanches lascifs, du meneo, comme disent les Espagnols, regardant distraitement les affiches collées aux murs, et parfois fixant sur le receveur ses yeux brillants.
— Vous avez un grand logement ? dit-elle, cherchant une occasion.
— Trop grand pour moi, répondit-il brièvement.
Enfin, voyant qu’il ne proposait pas de lui faire visiter ce logement, et qu’ils étaient passés devant la porte de l’escalier qui conduisait à la chambre à coucher qu’elle connaissait bien, elle s’en alla, mais à regret.
— Allons, au revoir ! Je m’en vais faire mon courrier.
Le soir, M. Lefrancq parlait de cette visite au pharmacien ; l’autre sourit :
— Ah ! en a-t-elle acheté de ces papiers d’un sou, du temps de Duboisin !… C’est une bonne fille, franche, simple et généreuse ; malheureusement, elle a trop de tempérament pour une femme.
Les attraits sensuels de mademoiselle de Caveyre faisaient valoir, par contraste, dans l’esprit du receveur, les grâces chastes et pudiques de Michelette Desvars. Lorsqu’il ouvrit sa fenêtre le lendemain