de toilette, grand salon, petit salon, cabinet de travail ; cette dernière pièce bien inutile : depuis qu’elle avait fait fortune, la dame ne travaillait plus. Il y avait même un fumoir, car elle fumait, tout comme mademoiselle de Caveyre.
Le soir, M. Benoite la fit sourire en lui narrant la déconvenue des notables.
— Il y avait des têtes ! non !… et puis habillés la plupart à la mode d’il y a vingt ans !… et des chapeaux !… Si madame avait vu ça ! elle en aurait ri, vraiment !
— J’en aurais grand besoin, car je m’ennuie déjà diablement ici ! fit madame Chaboin en s’étirant avec un bâillement prolongé, et toute frissonnante, malgré l’énorme feu qui brûlait dans la cheminée.
— Cette tapisserie est trop sombre, reprit-elle, et puis ce bonhomme, là, dans le coin, avec son coupe-choux, a une mauvaise figure. Je ne m’en étais pas aperçue… Il faudra changer tout cela.
— Madame a raison : pour une chambre à coucher, une tapisserie de verdure, avec des fleurs, des oiseaux, est plus agréable qu’une tapisserie à personnages…
— Et puis, reprit la châtelaine, il faudra faire installer un calorifère : on gèle, ici…
— J’écrirai au fumiste, répondit M. Benoite. Le calorifère est préférable, en effet, pour madame qui