avec cette male bête de Satanas. Je parle à vous d’un engin qui montera vos quartiers en place et tous matériaux très aisément… Tenez ainsi est fait cet engin :
Et avec son bourdon, l’homme pérégrin traça sur terre, comme un grand A. — Vers la cime, dit-il, est une roue pleine, creusée sur champ, qu’on nomme poulie. Au bas, presque, est un treuil manœuvré par des barres, où s’enroule un câble qui, passant sur ladite poulie, élève à hauteur nécessaire toutes choses qu’on veut.
— Vous avez l’entendement aussi bon que la poigne, — dit le maître maçon. — Sans être trop curieux, êtes-vous fort pressé d’aller ?
— Il me tarde d’arriver en mon natif pays ; mais pour vous servir en ce besoin, je m’attarderai bien un petit.
— Adonc, vous plairait-il montrer aux charpentiers qui débitent le bois, à monter cette dite cabre ?
— Très volontiers, je le ferai, bonnes gens, bien content de donner la main à votre sainte entreprise.
— En vous remerciant bien de votre honnêteté grande et bonne volonté !
— Entre christians, mes amics, on se doit aider.
— Si le voulez donc, allons au chantier des compagnons de monseigneur saint Joseph.
— Allons.
Le lendemain, la chèvre était prête à faire son office, mais il manquait de câbles forts assez, les cordes à puits du village étant trop menues. Tandis que le maître des limosins se grattait la tête, survint un gentillâtre nommé Hélie Joffre, qui demeurait en une maison