Page:Eugène Le Roy - L’Ennemi de la mort.djvu/378

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XXXI


Un an après, les choses étaient encore dans le même état : le docteur Charbonnière n’était point payé. Madame de Bretout feignait même d’avoir oublié qu’elle fût la débitrice de son cousin. Questionnée, un jour, à ce sujet, par son notaire, M. Durier, qui n’eût pas été fâché de passer une quittance, elle lui avait aigrement répondu :

— Le cher cousin n’a pas voulu de notre argent lorsque nous lui en offrions : qu’il attende, à présent !… D’ailleurs, tout compte fait, je ne lui dois rien… S’il n’est pas content, qu’il m’attaque !

M. de Bretout disait de même. De plus, en toute occasion, il exprimait sa haine pour un ennemi auquel il ne pouvait pardonner l’avantage pris sur lui à la lande du Drac, et dont l’humiliait la supériorité morale.

Mais, en ce moment, le vicomte avait d’autres chiens à fouetter, comme on dit vulgairement. Les