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bien : « C’est une canaille de moins ! » Et autres oraisons de ce genre. Mais peu après survint, grand train, le comte de Nansac, à cheval, avec son piqueur, et dom Enjalbert qui, n’étant pas trop bon cavalier, s’accrochait à sa selle : alors tout le monde se tut. Le comte regarda le corps un instant, puis demanda à ma mère comment c’était arrivé. Après qu’elle eut dit que mon père avait tiré sur Laborie, fou de colère parce qu’un plomb l’avait blessée et que sa chienne avait été tuée, M. de Nansac regarda la pauvre bête étendue au milieu de la cour et, reportant ses yeux sur son défunt régisseur, ne dit plus rien. Sans doute, il comprenait bien que son ordre brutal de tuer notre chienne avait amené mort d’homme, et que la responsabilité de cette mort remontait jusqu’à lui ; mais sur sa figure on n’y aurait rien connu. Il regardait le corps de Laborie froidement, comme il aurait regardé un loup porté bas par ses chiens. Au bout d’un moment, ses gens étant arrivés, il commanda de mettre le mort sur une civière qu’on avait été chercher, et tout le monde repartit.


Le lendemain, les gendarmes vinrent questionner ma mère sur la manière dont la chose s’était passée. Ils me faisaient grand’peur, ces gendarmes, avec leur sabre pendu à un baudrier jaune et le mousqueton attaché à la selle. C’était la première fois que j’en voyais, et tout, depuis leurs lourdes bottes jusqu’à leur grand chapeau