ami, l’évêque lui fit entendre que, quelque considération qu’eût l’Église pour les laïques pieux, elle ne pouvait se gouverner par leurs avis.
— Je regrette personnellement, comme gentilhomme, de ne pouvoir accéder à votre demande, monsieur le chevalier ; mais ce que j’ai décidé dans la plénitude de mon autorité épiscopale est irrévocable.
À la suite de cet enterrement, les gendarmes vinrent à Fanlac et s’enquérirent. Puis les gens du roi s’y transportèrent et interrogèrent une masse de monde. Beaucoup d’arrestations furent faites, et finalement il y eut une dizaine de condamnations de six mois à cinq ans de prison.
Le curé Bonal eut grande peine de cette méchante affaire. À chaque occasion, il ne manquait pas de dire et de faire dire à ses anciens paroissiens de prendre patience, de ne pas se buter à l’impossible ; mais c’était inutile, et les condamnations achevèrent de les mutiner. Le nouveau curé voyant ça, dépité de ce que son église était toujours vide, et ne se croyant pas trop en sûreté, depuis qu’un soir il avait failli recevoir un coup de pierre par la tête, finit par demander à s’en aller, ce qui lui fut accordé, et la paroisse resta sans curé, à la confusion de quelques-uns, les meneurs de cette affaire.
Ainsi se vérifiait la prédiction un peu obscure du chevalier qui avait dit :
— Il viendra un temps où les renards auront besoin de leur queue.