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enlevés à leurs parents et enfermés dans un couvent inconnu.

Plus loin, on voyait une femme, reconnaissable à ses longs cheveux naïvement figurés, battue de verges par un personnage informe ayant une hache démesurée sur l’épaule.

— Celle-là, disait Françoise, c’est Anne Agrafeil, fouettée par le bourreau de Périgueux, puis rasée et enfermée dans une prison jusqu’à la fin de ses jours, pour avoir assisté à une assemblée au désert dans la forêt de la Bessède.

Ensuite venait un dessin représentant deux soldats qu’une sorte de grand sabre à la ceinture faisait reconnaître, traînant devant un foyer allumé un homme lié pieds et mains.

— Ce malheureux, récitait piteusement la vieille fille, c’est Jacob Agrafeil, mon « roi » grand père[1], auquel les dragons de La Force firent griller les pieds pour l’obliger à quitter la religion, et qui en demeura estropié.

La page suivante représentait un cadavre de femme à moitié dévoré par des animaux étranges, qui étaient des chiens, selon la légende.

— Voici Martine Agrafeil, morte huguenote ; par les ordres du curé de Cadouin traînée au Trou-des-Chevaux, où les chiens la mangèrent…

Et, après un moment de silence, la ménagère reprit :

  1. Bisaïeul.