c’eſt pourquoi on les appelloit iconicas[1] (portraits). Je ne ſais ſi ce ne ſont pas les Athéniens qui les premiers ont élevé des ſtatues, par autorité publique, aux tyrannicides Harmodius & Ariſtogiton,la même année que les rois furent chaſſés de Rome. Par une louable émulation, cet uſage fut ensuite univerſellement adopté : dès lors les places publiques des villes municipales furent ornées de ſtatues ; la mémoire des hommes fut perpétuée ; les éloges qu’ils avoient mérités furent inſcrits ſur les baſes, & les inſcriptions ſépulcrales ne furent plus les ſeuls monuments de leur ſouvenir. Bientôt les maiſons particulieres & les galeries devinrent autant de places publiques. Ce fut ainsi que le reſpect des clients pour leurs patrons commença de les honorer.
- ↑ Parcequ’elles offrent les traits & la taille de celui qu’elles repréſentent.
ne trouve point dans le texte : Ex membris ipſorum ſimilitudine expreſſà. Le mot exprimere eſt trop général pour l’appliquer ici à l’idée d’un moule, tandis qu’il peut donner celle d’exprimer la reſſemblance exacte des diverſes parties du corps par leurs formes & leurs meſures, ſoit en deſſinant, ſoit en peignant, ſoit en modelant. Quand Pline parle d’une reſſemblance en peinture, il ne s’exprime pas autrement, & il ne croyoit pas qu’on moulât un tableau.