Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
traduction du xxxiv livre
section seconde.
Des eſpeces d’airain.

Le filon étant exploité de la manière qui a été dite[1], on perfectionne le minéral par le moyen du feu. L’airain ſe tire encore d’une pierre cuivreuſe, appellée calamine : elle eſt célebre en Aſie ; elle l’étoit autrefois dans la Campanie : à préſent elle vient du territoire de Bergame, à l’extrémité de l’Italie ; on dit même que depuis peu il s’en eſt trouvé en Germanie.

CHAPITRE II.

En Cypre, le cuivre se fait aussi d’une autre pierre appellée chalcites : c’eſt de là que vint premièrement ce métal, qui fut enſuite à vil prix, parcequ’il s’en trouva de ſupérieur en d’autres pays, ſur-tout l’aurichalcum[2], qui par ſa bonté particuliere fut longtemps le meilleur & le plus eſtimé ; mais depuis bien des années la terre épuiſée n’en produit plus. Le meilleur après celui-là fut le ſalluſtien, tiré de la Tarentaiſe dans les Alpes, eſpece qui elle-même ne dura pas long-temps. Le livien, tiré de la Gaule, lui ſuccéda. L’un & l’autre prirent leur nom de celui des propriétaires des mines : le premier de Salluſtius, ami d’Auguſte ; le ſecond de Livie, épouſe de cet em-

  1. En parlant de l’argent, ſect. 31 du livre 33.
  2. Laiton, oripeau.