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traduction du xxxiv livre

vainqueur à la courſe du ſtade ; figure qu’on voit à Olympie : le jeune Libyen tenant une tablette ; & dans le même lieu, un homme nud portant des fruits. Mais il a fait à Syracuſe un boiteux ; les ſpectateurs paroiſſent reſſentir eux-mêmes la douleur que lui cauſe ſa plaie. Il a fait auſſi Apollon qui tue un ſerpent à coups de fleches ; un joueur de lyre, qui fut appellé Dicæus[1], parcequ’à la priſe de Thebes par Alexandre, quelqu’un en fuyant avoit dépoſé dans le sein de cette figure ſon or, qui y reſta caché. Cet artiſte fut le premier, qui exprima les tendons & les veines (34), & qui traita les cheveux avec le plus de ſoin.

5°. Il y eut auſſi un autre Pythagore de Samos, qui fut d’abord peintre, & dont on voit dans le temple de la Fortune de ce jour ſept figures nues & un vieillard, qui ont obtenu des éloges. On dit qu’il reſſembloit parfaitement de visage à Pythagore le Léontin. Soſtrate fut éleve & neveu maternel de celui de Rhegium (35).

6°. Lyſippe de Sicyone, ſelon Duris, n’a pas eu de maître ; Cicéron au contraire aſſure qu’il en eut un. Mais on convient qu’il étoit d’abord ouvrier en airain, & qu’une réponſe du peintre Eupompus l’enhardit à étudier la ſculpture. Car Lyſippe lui ayant demandé quel étoit celui des anciens dont

  1. Le juſte.