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c’est de la même source que vient la grâce pour nous garder, nous enraciner dans la vérité et dans la charité. Dépouillons-nous, chers frères, de nous mêmes pour être revêtus de Christ. Bannissons du milieu de nous l’esprit du siècle, l’esprit de secte et tout orgueil pharisaïque. Reconnaissons-le, c’est une grâce que Dieu nous a faite de ne pas accepter cette omnipotence cléricale qui, sous une certaine forme, aurait voulu s’imposer à nos consciences. Nous sommes, avant tout, l’héritage du Seigneur, les brebis de sa pâture, les affranchis de Christ ; et puisque notre désir est de maintenir l’unité de l’Esprit par le lien de la paix, ne nous remettons pas sous le joug de la servitude.

Chacun peut voir maintenant qui a fait la division à Paris, et qui sont les schismatiques. Le bienheureux Chevallier n’est plus de ce monde ; mais au terme de sa carrière il a pu dire dans la joie du triomphe : « J’ai combattu le bon combat, j’ai gardé la foi. » Nous pouvons certifier ici que l’intégrité de sa foi n’a jamais été mise en question par aucun de ceux qui l’ont connu, bien qu’il ait été en butte aux attaques de plusieurs. Dieu avait passé autour de ses reins une ceinture qui le garantissait contre les traits perfides de l’erreur et de la calomnie. Depuis des années il avait cessé ses relations avec M. Newton. Ni lui ni ses amis n’ont jamais pris goût au poison de l’erreur, et, de même qu’ils n’ont pas vou-