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qu’il y a donné son temps et ses soins. Quelqu’un a dit qu’il l’a fait par « complaisance » comme il aurait pu penser que c’est par un effet de son extrême sollicitude pour les brebis de Christ. La lettre des Dix fut donc lue et discutée dans une petite réunion du mercredi soir. Celui qui trace ces lignes, ignorant jusque là tout ce qui s’était passé à Paris où des affaires particulières l’appelaient en ce moment, se trouva présent au conventicule. Par le fait que la discussion fut vive et prolongée, et se considérant lui-même comme étranger, il n’avait guère le courage ni le temps de présenter ses propres observations. Il se rappelle cependant avoir fait la remarque suivante : « Quelle que soit la conclusion à laquelle vous arriviez relativement à cette lettre, il reste toujours une question de principe qui est, après tout, le point fondamental. » Cette question fut ainsi posée : « Devons-nous recevoir ou rejeter ceux que Jésus a reçus à la gloire de Dieu » ?

Enfin, ceux qui devaient quitter, quittèrent. Le calme et la confiance se rétablirent bientôt dans cette petite assemblée que tant d’écueils paraissaient devoir faire échouer, et qui pouvait devenir la proie d’un despotisme brutal après avoir été longtemps travaillée par l’esprit de radicalisme. Le fanatisme est une véritable tyrannie là où il exerce quelque empire. Heureux ceux qui en sont délivrés ou garantis. « Là est la liberté où est l’Esprit de Christ ; »