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faux zèle peut remplir le but de M. D. mais il ne servira jamais la cause de l’Évangile, si ce n’est dans ce sens que les chrétiens apprendront par une douloureuse expérience à dépendre de Dieu seul.

Plusieurs semaines s’écoulent et l’on prend la cène en deux endroits. Mais il y avait quelques personnes qui, quoique fort ébranlées dans leurs sentiments, ne se sont décidées que plus tard à rompre avec la rue St. Honoré. Ces amis, dont les fréquents rapports avec M. Darby devaient faire pencher de ce côté de la balance, prétendent avoir usé de beaucoup de ménagement envers M. Chevallier, tandis que d’autres pensent, au contraire, qu’on a usé de ménagement à leur égard. Quoiqu’il en soit, il faut qu’on écrive de nouveau à Londres[1] pour faire venir la lettre dite des Dix afin de l’examiner. On s’adresse pour cela à une sœur du parti de M. Darby (c’est toujours à la même source qu’on va puiser des renseignements) ; mais comme ces renseignements eussent été incomplets, M. Darby voulut bien joindre à la copie de l’original, une autre copie qu’il avait pris la peine de traduire en français. Il ne nous importe pas de savoir si c’est à la demande de ses amis ou si c’est de son propre mouvement

  1. Nous ne connaissons pas la date précise de cette lettre, en sorte que nous ne pouvons dire avec certitude si c’est à cette occasion que la demande a été faite.