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siennes. Il n’a assisté à aucune de ses réunions, et n’a point renouvelé sa visite auprès de lui, bien qu’il eut pu le faire en bonne conscience. Mais pour les adversaires, c’était déjà commettre une infidélité énorme que de parler, ne fût-ce que pour un instant, avec M. N. ; aussi n’ont-ils pas manqué de faire de longues histoires là-dessus. La nouvelle s’en est répandue jusque dans les endroits les plus reculés. Vous auriez vu dans le midi de la France des hommes étrangers à M. Chevallier, faire éclater leur indignation contre lui. Pour nous qui avons observé le mouvement des esprits, et entendu les plaintes, nous nous sommes dit plus d’une fois : Si M. Chevallier est aussi noir à Paris qu’on le fait paraître ailleurs, il aura à subir le sort d’un second Bethesda. On lui a fait un grief d’avoir demandé ou accepté une entrevue avec M. Newton, mais lui n’aura pas le droit de se plaindre de ceux qui, venus à Londres pour un but moins louable, se sont montrés d’une partialité plus que suspecte en courant après l’homme.

Mais que s’est-il passé à Paris pendant son absence ? Nous ne voudrions rien affirmer sur des bruits vagues ou des faits dont l’appréciation n’est pas de notre compétence ; cependant nous en avons assez vu et entendu pour pouvoir dire que M. Darby, en passant à Paris, a donné un bon coup d’épaule, et ceux-là même qui ne l’ont pas vu donner l’ont fort bien ressenti.