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résidence dans notre capitale. Le but de cette lettre était d’empêcher cette sœur anglaise de fréquenter la réunion dont M. Chevallier était membre, (il n’en existait pas d’autre alors) « parce que », dit-il, en parlant de ce dernier, « il introduit dans l’assemblée d’une manière subreptice (avec ruse et sous main) des zélés partisans de M. Newton. » C’était à M. Darby à le prouver ; mais c’était aussi un devoir pour nos frères qui prirent connaissance de cette lettre, de protester comme ils l’ont fait en pleine assemblée, en déclarant M. Darby coupable de calomnie envers ce frère.

Il a bien écrit d’autres lettres dont l’une nous est également tombé entre les mains. Dans celle-ci, il n’attaquait qu’indirectement la réputation d’un autre frère, car il n’articule aucun fait. On lui représente que son devoir était de s’adresser d’abord au frère même dont il a à se plaindre, mais il fait le sourd. On l’a invité à plusieurs reprises de s’expliquer sur ce qu’il avait voulu dire ou même d’adresser à son correspondant, ses griefs bien formulés. Mais son dédaigneux silence est tout ce qui nous est parvenu. C’est bien ici le cas de dire : « Ne croyez point à votre intime ami, et ne vous confiez point en vos conducteurs. » (Mich. vii, 5.) Quoi qu’il en soit, nous avons peine à concilier la défense faite à Miss R*** avec le fait qu’il est venu lui-même à cette assemblée et y a exercé son ministère. Est-ce que