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en cette affaire, ce qui eut suffit pour l’indisposer contre lui. Cependant, le grief principal énoncé dans la susdite lettre, avait plutôt rapport à une traduction des « Pensées sur l’Apocalypse » dont s’étaient occupées deux sœurs anglaises, et à laquelle M. Chevallier apporta sa part de travail et d’attention bientôt après son retour à Paris. Certes, il était bien permis, même en France, de critiquer les vues prophétiques de M. Newton, mais M. D. n’aurait pas dû jeter des préventions comme il l’a fait, contre un frère aimable et aimé de tous. Au surplus, c’est encore lui ou ses amis qui l’ont signalé dans le midi de la France et en Suisse comme un homme dangereux. D’après ce que nous ont débité plusieurs frères qui nous écrivaient alors, nous aurions pu être également prévenu contre lui ; mais nous savions de quel quartier venaient ces rapports. Au reste, lorsque nous avons vu notre frère à peine sorti de la lutte, et que nous l’avons connu de plus près, nous avions la confiance que s’il était mal jugé et mal apprécié par les Darbystes, il grandissait dans l’estime de tous les chrétiens de Paris qui l’ont connu. « Quand il n’y aura plus de rapporteur les querelles cesseront. » Or, M. Darby ne jouait pas seulement le rôle de rapporteur, mais aussi celui d’accusateur. Après cette lettre, pleine d’insinuations et de mauvais soupçons dont nous avons parlé, il en écrivit une autre à Miss R*** qui avait établi depuis peu sa