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humilié que de revenir ainsi sur le passé pour ramener les vieilles querelles dont plusieurs sont heureusement ignorants. En supposant les autres coupables comme ils le sont à vos yeux, et si, comme vous le dites, ils n’ont avoué qu’en partie leur tort quand vous avez confessé les vôtres, pourquoi acceptiez-vous les conditions de paix ? Un tel esprit de rancune ne peut que nuire à l’édification. Il y avait évidemment un principe désorganisateur, un levain de méchanceté. Qui peut en douter lorsqu’on sait la manière que déja, avant qu’il fût question de Newton ou de Bethesda, l’un des frères séparatistes avait déclaré en présence de deux autres frères, qu’il quitterait volontiers l’assemblée s’il y en avait seulement deux ou trois qui voulussent suivre son exemple. Cet état de choses ne pouvait pas toujours durer si l’on considère surtout le rôle important que jouait sur l’arrière-scène un certain personnage.

Notre révéré et bien aimé frère Chevallier était devenu depuis quelque temps un objet de suspicion à M. Darby qui même écrivit à son sujet une longue lettre dont plusieurs copies de même que l’original sont restés à Paris. Qu’avait donc fait M. Chevallier pour être ainsi l’objet de ces attaques indirectes ? C’est que, lors de son retour de l’île Maurice, ayant eu occasion de passer à Plymouth en 1847, il eut la douleur de voir l’église toute bouleversée. Or, il désapprouva la conduite de M. Darby