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ges de l’Écriture touchant le baptême des croyants. Pouvons-nous, avons-nous le droit de sacrifier une vérité que nous voyons clairement enseignée dans l’Écriture ? Il eut été inutile de demander à cet ami quels étaient ces chrétiens qui redoutaient la présence d’un frère au milieu d’eux, car nous savions bien l’un et l’autre que ce n’étaient point les trois ou quatre Évangélistes qui, cette année là, reçurent le baptême par immersion, ni les assemblées qui, pour la plupart, ignoraient jusqu’à l’existence de l’homme en question, mais seulement quelques frères influents qui ne voulaient voir qu’avec les yeux de M. Darby. Mais passons à des faits plus positifs et de date plus récente.

C’est à Paris que se sont développés ces principes anti-chrétiens dont on a vu les résultats en Angleterre et ailleurs. Il s’est opéré un schisme dans l’assemblée de la Rue St, Honoré. Mais il ne suffit pas de le constater, il faut connaître les circonstances qui l’ont accompagné. Nous sommes encore obligés de mettre M. Darby en scène parce qu’il y a apporté son contingent d’influence et d’action comme vous allez en juger. Déjà en 1841 il s’éleva une contestation entre deux conducteurs spirituels. Il s’en suivit une division dans le troupeau. Nous n’entrerons pas ici dans les détails de cette querelle qui devait ouvrir dans les cours de larges et profondes blessures, et offrir au monde chrétien un spectacle assez affligeant.