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chez aucune autre dénomination de chrétiens que je connaisse. Si j’avais un choix à faire, je préfèrerais toujours un esclavage dont les bornes sont connues par un règlement,[1] à celui qui dépend de la volonté de certains individus. Et voilà ce qui arrive très souvent pour les soi disant « Brethren » (frères). Il n’y a pas de règlements couchés sur le papier avec de l’encre, ce dont quelques uns se glorifient auprès de ceux qui en ont, étant remplacés, dit-on, par le St. Esprit, tandis que, dans une foule de circonstances souvent très importantes, c’est un système inédit qui dirige, lequel est d’autant plus dangereux qu’il en impose aux simples parce qu’on lui donne le St. Esprit pour livrée. Le résultat en est que la présence du S. Esprit se trouve ainsi liée avec les caprices de l’imagination du cœur de l’homme, ce qui devient une occasion de faire mal parler de la vérité. Hélas ! pauvres et misérables que nous sommes, nous avons besoin que le Seigneur nous garde dans le sentiment de notre néant, car il nous est facile, dès le moment que nous avons été bénis du Seigneur, de nous élever ensuite, et de faire passer pour de précieuses vérités ce qui n’est, après tout, que le résultat de notre propre orgueil. »

  1. Il ne faut pas supposer, cependant, que ceux qui font des règlements les observent toujours consciencieusement.