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vu que dans l’ombre on puisse faire courir le bruit qu’il ne marche pas bien. Un frère se trouvant par circonstance autant que par principe dans une petite église dite Darbyste, ne respirait pas cet esprit de liberté qu’il avait espéré y trouver quand il fut appelé à y travailler à l’œuvre. Il n’acceptait du Darbysme que ce qui lui paraissait conforme à la Parole de Dieu. Ce frère a eu lieu de s’affliger comme nous, de l’esprit de parti manifesté par quelques uns. Il ne se trompait pas quand il croyait voir s’organiser silencieusement un nouveau clergé sous le patronage de M. Darby. « Une parole peu gardée de M. Darby m’a découvert tous leurs projets, » écrivait-il à l’un de ses amis sous la date du 8 juillet 1853. Cette parole viendra en son lieu. — Il continue ainsi : « J’ai le cœur serré en voyant l’état dans lequel l’assemblée se trouve ici, et tout cela en conséquence d’une mauvaise éducation religieuse trop conforme, hélas ! à l’esprit de M. Darby. Ce sont des consciences qui se sont cas des plus petites choses, et qui ne savent rien interprêter en bien, rien supporter, rien souffrir chez les autres. Une idée s’empare-t-elle de quelque esprit, il faut que tout plie devant lui ; de là, des contestations, des pensées amères, des soupçons, manque d’harmonie, schisme moral. En y regardant de près, il me semble que la liberté que nous avons en J.C. est beaucoup plus gênée chez les frères dits Darbystes que