Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une chose terrible que d’entendre des pécheurs parler contre un autre pécheur pour le juger ; mais c’est une chose bénie que de les voir travaillés dans leur conscience au sujet du péché dont ils ont eux-mêmes à s’accuser. Il faut que la grâce s’exerce ; je désire agir en grâce comme je ne voudrais pas qu’on agît autrement envers moi. « Ne jugez point afin que vous ne soyez point jugés, car de telle mesure que vous mesurerez on vous mesurera réciproquement. » Si vous allez jeter la pierre contre les autres, vous serez vous-mêmes battus. »

Nous pourrions, au besoin, en référer à d’autres écrits du même auteur, pour montrer quelles étaient les idées professées par M. Darby avant les divisions. Or, nous avons déjà vu et nous verrons encore que tels n’ont pas toujours été ses sentiments, et au lieu du langage édifiant exprimé dans le dernier paragraphe, nous entendrons bientôt une voix intempestive crier : « à la renverse, à la renverse, à la renverse. »

Les divisions qui se sont opérées en France, surtout dans quelques localités du midi, ne proviennent pas toutes des mêmes causes, mais le même esprit a présidé dans les unes comme dans les autres. Dans le Gard et le Lot-et-Garonne, ce sera un Pédobaptiste qui, sous prétexte de désavouer formellement la secte des Baptistes, et pour faire prévaloir l’idée favorite de M. Darby (le baptême des