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Si nous ne nous trompons, c’est vers la même époque que M. Darby vint lui même en France, et donna une nouvelle impulsion à l’œuvre. Il avait à sa disposition le matériel et le spirituel. Il n’apporta pas la vie dans les troupeaux, car, grâce à Dieu, elle existait déjà, et c’est parce qu’elle existait qu’il trouva moyen de développer ces idées qui étaient en germe dans les esprits. Plusieurs chrétiens de notre connaissance avaient compris les vérités touchant ce qu’on appelle la « ruine de l’église, » le retour du Seigneur, les secours ou les opérations du St. Esprit. M. Bost a dit dans ses « Mémoires », et nous le répétons après lui, que ce qui pouvait paraître nouveau pour quelques uns, touchant les enseignements de M. Darby, ne l’était pas pour d’autres. Du reste, pendant bien des années son action ne s’y est exercée qu’indirectement ou passagèrement, attendu que ses travaux et son temps se partageaient entre la Suisse et l’Angleterre. Nous ne connaissons des sentiments qui l’animaient alors ou de ses principes ecclésiastiques que ce que ses écrits nous en révélent. Pour mieux les apprécier nous rapporterons quelques uns de ces passages où il s’exprime avec le plus de clarté et de précision. Dans sa « Correspondance avec M. Kelly » nous lisons page 62 : « Notre principe, Monsieur, est celui-ci : C’est la grande vérité de la rédemption qui nous sert de base, en d’au-