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les assemblées qui, soit par leur silence ou autrement, ont approuvé la conduite de Bethesda dans une circonstance particulière, conduite dont la lettre des dix est une justification, doivent être rayées de la liste des « frères » et être excommuniées en masse. Nous voyons déjà, comme nous le verrons plus loin, qu’une faction s’organise pour empêcher qu’aucun membre de ces assemblées ne soit reçu dans la nouvelle communauté. Les choses en sont venues au point que plusieurs ont fini par se fatiguer de cette guerre et ont fait entendre leurs justes plaintes : « L’épée dévorera-t-elle sans cesse ? Ne sais-tu pas bien que l’amertume est à la fin ; et jusqu’à quand diffèreras-tu de dire au peuple qu’il cesse de poursuivre ses frères ? » (ii Sam. ii, 26.) Il est temps, en effet, qu’on mette un terme à ces scandales. Il est temps qu’on cesse de mordre et de déchirer les brebis de Jésus sous prétexte de les garantir du poison de l’erreur.

Il est bien permis de le dire comme il est permis de le penser, des âmes chères au Seigneur ne voulant entrer dans ce débat, et d’autres encore plus susceptibles, ne pouvant supporter le bruit de la discorde, ont abandonné ces assemblées où elles avaient été d’abord attirées par la bénédiction. Manquant d’ailleurs de fixité dans leurs principes, elles ont trouvé plus commode ou plus sage de se rattacher aux églises Indépendantes, Wesleyennes ou Moraves