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da l’accomplissement de leur vœu, et l’on peut espérer qu’ils se seraient mis à l’œuvre pour renouer les liens qu’ils avaient brisés. Mais non. Pour eux, avant de parler de rapprochement, il fallait demander de l’église mère une humiliation et une rétractation de la lettre des dix. D’ailleurs, M. Darby avait dit son mot, et on suivait, sans s’en douter, l’impulsion donnée par la circulaire du 26 Août. Voici en quels termes il s’exprime : « Pour ma part, je ne voudrais aller à Bethesda dans sa condition présente, ni dans aucun endroit ou les membres de cette église sont reçus, aussi longtemps qu’elle se maintiendra dans cette position. Je ne désire pas raisonner là-dessus maintenant, mais je place la chose devant les frères en faisant appel à leur fidélité pour Christ et à leur sollicitude pour ses bien-aimés. »[1] Ainsi le décret

  1. Remarquez une chose : M. Darby n’exigera pas que ces multitudes de chrétiens qui composent l’église des « Frères » jugent les traités Newton de peur qu’ils n’arrivent comme ceux de Plymouth, à des conclusions un peu différentes des siennes, mais il requerra de toutes les assemblées l’exclusion de Bethesda. L’assemblée de Bethesda refuse de juger l’erreur, (il faut le supposer) si vous refusez de juger cette assemblée et de la déclarer coupable pour sa conduite, nous vous exclurons, et ceux qui auront le malheur de vous recevoir, seront exclus à leur tour. Vous vous étonnez, lecteur, d’un pareil procédé. Mais on ne saurait dire jusqu’où peut aller l’esprit de secte.